STATION 7

Dans ce grand hôpital berlinois qu'est le "Klinikum Im Friedrichshain", la station n°7 est un petit bâtiment en brique rouge comme je les aime. Il est situé tout au fond de l'hôpital, à gauche contre le mur d'enceinte qui le sépare du parc de Friedricshain et c'est là je j'ai pris 8 jours de repos forcé. Dans ce bâtiment de la neurologie, deux sortes de patients: ceux qui penchent à gauche et ceux qui penchent à droite. J'étais de la bande de ceux qui penchent à gauche et pas peu fier de l'être. Bien content d'y être arrivé après deux jours passés aux soins semi-intensifs. Là bas, j'avais comme voisin de chambre Herr Lenz, rentré le même jour mais dans un plus sale état que moi. Il était tombé d'un coup dans ses toilettes: on ne dira jamais assez combien c'est mauvais de pousser trop fort dans ces moments-là. Il était complètement désorienté et branché de partout. Il devait avoir dans les 75 ans et voulait absolument sortir du lit. Il était donc mains liés et TOUTE la nuit s'est acharné à se libérer et sortir tout en n'ayant pas conscience d'être à l'hôpital. De temps en temps, il s'arrêtait juste le temps de dire "j'y arrive pas,aidez moi !" puis il se remettait au travail. J'ai dû dormir une heure et il m'arrivait de sonner les infirmières car Herr Lenz s'était coincé les jambes dans les barreaux du lit. Ensuite, toute la journée, ce salopard a dormi comme une souche au point que le personnel venait lui hurler dans les oreilles "Herr Lenz, réveillez vous !" afin de lui faire avaler ses médicaments. Heureusement, la deuxième nuit a été plus calme et j'ai pu un peu me reposer entre les nombreuses allées venues du personnel. Le lendemain midi, j'ai donc été envoyé dans la Station N°7. Bien que pouvant marcher, c'est une femme d'un certain âge qui m'a amené dans un fauteuil roulant dans la neige et le froid jusqu'au bâtiment: je pense que j'aurais pu la mettre dans le fauteuil tant elle soufflait la pauvre... Je me suis encore retrouvé dans une chambre à deux lits et mon voisin était un homme (Günther), lui aussi dans les 70 ans. Il me fixait dans les yeux lorsqu'il me parlait et je fixais aussi ses beaux yeux bleus, surtout pour ne pas voir les 4 dernières dents noires qui lui restaient dans la bouche. Il avait un accent Est-Berlinois a couper au couteau et autant vous dire que je ne comprenais pas grand-chose de ce qu'il me disait et pourtant, il n'arrêtait pas de me parler. J'ai quand même compris qu'il était chômeur et que lui et sa femme vivait d'aides sociales. Il était très gentil, sa vie n'avait très certainement pas été facile. Il est sorti le lendemain matin après m'avoir fait profiter toute la nuit d'un concert de pets (non odorants) et de ronflements. Entre-temps, j'avais rencontré Jens dans les couloirs, quelqu'un de très sympathique (un penche à gauche comme moi) et nous avons décidé de cohabiter dans ma chambre car celle-ci bénéficiait de deux fenêtres sur pignon au 3ème étage (voir photo). Le même âge que moi, il montait des expositions de peintures et de photographies pour de grands musées. On se respectait l'un et autre en faisant attention de ne pas empiéter sur nos intimités (très dur dans ces endroits). Lorsqu'il est parti, j'ai demandé une chambre seul car je n'avais plus envie de raconter mon histoire à nouveau ou de risquer d'avoir un maniaque de la télévision. J'en ai profité pour lire deux livres très recommandables: Patti Smith "Just Kids" et Keith Richards "Life" qui vaut beaucoup mieux que la caricature qu'en ont donné les journaux, du genre "Mick a un petit kiki". Je suis tombé sur un neuropsychologue qui parlait français et heureusement car les tests qu'il m'a fait faire dépendaient aussi de la rapidité à laquelle je répondais. Il partait ce weekend à Paris et était très content de pouvoir s'exercer dans la langue de Houellebecq avec moi: donnant donnant quoi ! Me voici de nouveau à la maison et heureux de l'être. Emmo et Viggo m'ont sauté dans les bras et je n'en demandais pas plus... LIFE

retraite

je viens de recevoir de la part de l'assurance retraite les papiers me permettant de régulariser (ah ah ah !) et de préparer (encore ah ah ah !) ma future retraite.
Dans l'enveloppe se trouvait ce papier.

petite annonce

Comme vous le savez certainement, les lampes à incandescence vont être retirées du marché européen d'ici 2012. Je vends donc cet exemplaire bientôt rare.
Pour bricoleur: le filament est légèrement détérioré.
FAIRE OFFRE

sable et sable

Il ne faut pas confondre sable et sable. J’en connais un rayon croyez-moi !
Chaque jour, je retire des chaussures des enfants ce que vous voyez sur les images.
Le sable de la première photo est très fin, c’est celui du bac à sable de la crèche d’Emmo et c’est moi et quelques autres papas bien intentionnés qui l’ont pelleté pendant trois heures.
Le sable de la deuxième photo est plus grossièrement affiné, c’est celui d’une aire de jeu de la ville de Berlin.
Je maudis tous les jours les aires de jeux ensablées (non, ce n’est pas une contrepèterie !)

Je ne dirais jamais assez tout le bien que je pense des plages (grèves) de galets.


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crapouillette

L’autre matin, en allant dans le local à poubelles, j’ai trouvé deux luges en parfait état.
C’est l’une de nos voisines qui les a jetées car ses deux enfants ont maintenant 18-20 ans et sont dans leur période "je m’habille en noir et je ne réponds surtout pas à quelqu’un qui dit bonjour dans l’escalier" Je les imagine donc mal dévaler les petites pentes de Prenzlauer-Berg en riant à gorge déployée ni même en esquissant un semblant de sourire d’ailleurs.

Comme nous avons déjà une luge (voir post dimanche 3 janvier 2010), trois luges à la maison serait un peu superfétatoire. Je me suis dit que l’une d’elles serait très bien pour la crapouillette dont je suis les évolutions depuis presque deux ans sur le blog de sa maman. Dans les derniers messages, cette dernière se lamente lamentablement du mauvais temps qui perdure sur Berlin. Qu’elle ne soit pas rassurée, le pire est à venir. Au moins que son adorable crapouillette puisse profiter des futures joies de la neige qui ne manquera pas d’arriver.

Andy Warhol

Superbe livre de photographies prises par Andy Warhol entre 1976 et 1979 avec un appareil Minox 35EL.
Entre autre, une image de Yves saint Laurent et François-Marie Banier.
Ce dernier avait déjà une tête à claque(s) à cette époque.


©2010 for the images:The Andy Warhol Foundation for the Visual Arts, Inc
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Les Enchaînés

Je suis allé récemment travailler à Cologne et en passant à pied le pont qui enjambe le Rhin je suis tombé de stupéfaction devant des milliers et des milliers de cadenas accrochés aux grilles qui protègent les piétons de l’intense trafic ferroviaire.
C’est l’une des idées les plus cons qui m’ait été donné de voir, ces milliers de couples qui manifestent leur volonté de « s’enchaîner » pour la vie à ces grilles grisâtres de crasse.
Je peux imaginer qu’ils vont jusqu’à jeter la clé dans le fleuve. Gardent-ils un double en cas de séparation ? Enfin ! c’est bon pour le commerce.



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Hommage

"Quand j'ai parlé à Jean Yanne du garagiste qu'il allait jouer dans Que la bête meure, de ce type épouvantable qui écrase un enfant, il m'a répondu: Je n'y vois pas d'abjection!"
Claude Chabrol

PHOTOS © RICHARD DUMAS

improvisation matinale

Emmo m'a proposé de l'accompagner au ukulele pour une improvisation de danse.
Je tiens à m'excuser auprès des VRAIS musiciens.


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petite annonce

Le catalogue IKEA® 2011 venant de sortir, je vend celui de 2010. Excellent état, version allemande, mais cela n'est pas trop compliqué car il y a les images et les prix pour chaque article.
FAIRE OFFRE

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pfuuu...

Et mon croissant ?

café du matin

Emmo nous emprunte fréquemment des ustensiles de cuisine afin de jouer dans sa chambre. On ne le laisse pas partir avec les couteaux à désosser la viande mais nous sommes plus indulgents avec l’essoreuse à salade ou bien avec les petites cafetières italiennes.
De temps à autre, nous récupérons notre matériel pour le remettre à sa place.
Hier matin, une amie se trouvant un peu raplapla, nous demanda de lui faire un café, ce qui fut fait en un rien de temps.
Plus tard, alors que j’étais de nouveau seul, je pris la cafetière pour la laver et quelle ne fût pas ma surprise de trouver dans la partie supérieure une chaussette d’Emmo, imbibée de café.

Alex m’assura ensuite que cette chaussette était propre… Hum !
En fin de compte, Emmo perpétue à sa manière la tradition du jus de chaussette.

Diantre !

une AMI 6 polonaise à Berlin: ça fout le mal du pays...
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Mon Heimat dans le journal

On ne cite pas souvent Paimpol dans Libé et c'est pourquoi cela fait grand plaisir lorsqu'ils en parle même si cela n'est qu'une dépêche AFP.

SAINT-BRIEUC (AFP) - Un chauffeur de car, qui transportait dans la nuit de mercredi à jeudi des enfants de la Bretagne vers Paris pour une journée de vacances avec le Secours populaire, a été interpellé peu après le départ avec 1,7 gramme d'alcool par litre de sang, a-t-on appris vendredi auprès des gendarmes.

Alertés par des parents qui avaient refusé de faire monter leur fils dans le car parti de Paimpol (Côtes-d'Armor) avec une cinquantaine d'enfants, les gendarmes ont interpellé le chauffeur une vingtaine de kilomètres plus loin, à Plouha, avant de constater un taux d'alcoolémie de 1,7 gr, selon Ouest-France qui a révélé l'affaire.

Pendant sa garde à vue, le chauffeur, âgé de 40 ans, a expliqué qu'il avait bu "une bouteille de vin à midi et rien depuis", rapporte Ouest-France.

Les enfants ont été pris en charge par un autre chauffeur et ont pu participer à la journée du Secours populaire français, qui a rassemblé jeudi à Paris 37.000 enfants français et 2.000 autres jeunes Européens.

TANZ IM AUGUST

pourquoi pas ?

Il y a quelque temps, Viggo s’est calé cette pièce de bois entre l’Hallus et le Secundus et s’est mis à marcher dans l’appartement.
Il était de très mauvaise humeur lorsque la pièce de bois tombait et elle tombait souvent.
Il était plus heureux lorsqu’il était assis dans sa chaise STOKKE® car la pièce restait en place. Depuis, ça lui a passé même si je crains qu’il ne veuille recommencer en voyant la photo.

PS : OUI JE SAIS, mais je lui ai coupé les ongles de pieds depuis
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deux