Dès les premiers jours suivant leur naissance, les nourrissons français et allemands ne crient pas la même langue : tandis que les premiers ont la voix qui monte, celle des seconds va de l'aigu vers le grave, selon une étude publiée jeudi 5 novembre par une équipe franco-allemande.
"La raison en est probablement les différences d'intonations dans les deux langues, qui sont ressenties dans le ventre de la mère et reproduites plus tard", explique dans un communiqué l'Institut Max-Planck, dont deux chercheurs ont participé à l'enquête aux côtés du Laboratoire des Sciences cognitives de l'Ecole normale supérieure de Paris. "L'ouïe est le premier système sensoriel qui se développe" chez les foetus, qui sont des auditeurs attentifs durant le dernier tiers de la grossesse, selon Angela Friederici, l'un des auteurs de l'étude parue dans Current Biology.
PREMIER DIALOGUE AVEC LA MÈRE
Selon l'analyse des cris réalisée par la psychologue Kathleen Wermke du CHU de Würzburg (Allemagne), "les nouveau-nés ont une prédilection pour les modèles mélodiques qui sont typiques pour leurs langues maternelles". Or les mots en français sont accentués à la fin, si bien que la mélodie est ascendante, tandis que c'est généralement l'inverse en allemand, des intonations qui se retrouvent dans les cris des bébés des deux langues, comme on peut le constater sur un enregistrement sonore publié par la BBC.
En imitant leur mère, les bébés de tous pays chercheraient à établir un premier contact avec elle. Selon les scientifiques, cette sensibilité précoce pour les mélodies linguistiques les aideraient par la suite à acquérir leur langue maternelle, bien que l'origine de cette faculté soit selon les chercheurs antérieure à l'apparition des langues parlées telles que nous les connaissons aujourd'hui.
1 commentaire:
Oui, je me pose la même question que toi, et les bébés bilingues? Faut que je vois si je n'ai pas un enregistrement de ma fille qui pleure!!!
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